Alors que le débat sur le CPE bat son plein, cet article du Figaro rappelle opportunément les données du problème : Les jeunes face au mur du chômage. J’arrivais au même constat en Septembre (peut-être compte-je François-Xavier Bourmaud parmi mes lecteurs ?) : il y a de quoi désespérer une génération, d’autant plus incomprise qu’il suffisait souvent à nos parents d’un rendez-vous pour décrocher un emploi dans les années septantes. Pas étonnant que les banlieues brûlent…
Du même canard d’assaut, l’entretien avec Gilles Saint-Paul (professeur d'économie à Toulouse-I), Un noyau dur de salariés surprotégés et autour, la précarité», rejoint mes conclusions sur le CPE : voir CPE: palier pour l’emploi?
Morceau choisi : "Le rêve américain, c'est accepter d'être pauvre aujourd'hui dans l'espoir d'être riche un jour. Le rêve français, c'est accepter les inégalités de statut entre travailleurs dans l'espoir d'être un jour du côté des rentiers privilégiés. C'est pour ça que les Français ne s'en prennent jamais aux avantages des fonctionnaires. Ils espèrent que leurs enfants seront des fonctionnaires."
Il ajoute que "Les pays qui s'en sortent le mieux ont su mettre en place des systèmes de lutte contre le chômage des jeunes" tels qu’une "une vraie politique d'apprentissage".
Alors que la France se regarde le nombril, peut être vaut-il mieux regarder ce qu’il se passe a l’étranger. La divergence de croissance entre l’Irlande et la Belgique est à ce titre intéressante (voir L'Irlande, meilleur élève de l'économie européenne, Le Monde). Si les recettes ne sont pas forcément applicables a la France (il est plus facile pour un petit pays d’attirer des investissements étrangers), il n’en reste pas moins que la Belgique n’avance pas (les Belges sont sans doute trop occupés a se chamailler entre Flamands et Wallons) et que l’Irlande a progressé de manière phénoménale en 10 ans. J’ai fait un tour il y a quelques années à Dublin, et la régénération est impressionnante. Vincent en parle plus longuement dans ce post.
Au risque de me répéter, la précarité c’est plus le chômage des jeunes qu’un contrat. Et seule la croissance crée des emplois ; en France moins qu’ailleurs : l’Etat y est peut être trop pesant ?
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