14 mars 2011

Musique: le surplace encourage le piratage

Suite de mon post precedent sur Les majors ont tue la poule aux chansons d'or.

J'ai blogge a maintes reprises sur la pauvrete de l'offre musicale (au sens de la gestion des marques), induite paradoxalement par une proliferation de nouveaute de qualite douteuses et l'effritement des marques reperes (ou ont passees les mega-bands des annees 60, 70 et 80? Oui bien sur, il y a REM et les autres, mais ca ne remplace pas The Cure, U2, ). Ca se discute peut etre, mais a mon sens, l'innovation est desormais en dehors des Majors.

Au niveau technique par contre, rien du tout de neuf depuis les CD. Il y a bien eu les CD+CD-Roms qui ont fait long feu mais c'est tout.

Le mp3 a ete subi et a amene une baisse de la qualite sonore, alors qu'on aurait pu developper un standard base sur le lossless pour au moins egaler la qualite CD. Pas de quadriphonie, pas de pistes separees pour les paroles et la musique (ca n'interesserai surement pas que les restaurants chinois a karaoke), rien, nada.

Les e-booklets sont rares et pas interactifs: c'est tout de meme un comble d'avoir des baladeurs ayant une capacité de stockage et de traitement supérieure a celles des ordinateurs personnels d'y a juste quelques annees et pas de clips, d'effets de visualisation ou autres.

Pas de paroles non plus: ca serait pourtant bien de les voir défiler sur l’écran. Mais non, c'est une gestion de copyright différente donc non.
Toujours au sujet de cette gestion des droits d'auteurs qui étouffe la création tout en ne rémunérant pas vraiment les artistes débutants, la commercialisation est toujours archaïque: les droits sont gérés par des "maisons de disques" (quel terme délicieusement suranné!) qui vendent au détaillants. Bien sur, Apple et les autres les ont forcé a vendre a prix fixe et a l'unité (plus besoin d'acheter les titres qui sont la pour faire du remplissage sur les CDs), mais c'est tout. Alors qu'il y a d'autres modèles, comme Spotify ou la pub. Ou autres: les sonneries telephones, les concerts (c'est tout de même bête de ne pas être averti des concerts par iTunes, alors que votre smartphone sait quand et ou vous êtes, non?) et j'en passe.

Conclusion: quant on n'innove pas on meurt. C'est facile d'accuser les ados de pirater, mais il faut aussi chercher les causes du cote de l'offre.