18 septembre 2005

Sac plastiques: a qui profite le crime?

Doit-on taxer les sacs en plastiques pour protéger les albatros?

Question facile n'est-ce pas? C'est dans ces termes en effet que Michel Edouard Leclerc la pose sur son site et son "blog". Comme toujours, si la question est simple en apparence, la réalité est plus nuancéee:


  1. Comme le dit OmShabti, la grande distribution elle même est responsable de l'introduction des sacs plastiques, mais également du sur-emballage (les barquettes individelles, etc...). Je me souvient que l'on allait a la crèmerie avec mon grand-père chercher de la crème avec des pots de verre que la commerçante nous remplissait. Le vrac est peu pratique pour la grande distribution et a été pratiquement aboli en supermarchés aux USA par exemple. Au final,le poste emballage représente une part importante des coûts d'une GMS (normal après tout: leur métier etant d'acheter en gros et de revendre au détail). On peut donc penser que le sac plastique réutilisable est donc une belle source d'économies pour Leclerc et les autres -bonne conscience écolo en plus...
  2. Le bilan écologique des sacs plastiques est moins défavorable qu'on ne pourrrait le penser: si l'impact sur nos amis les goélans est indéniable (il n'existe pas de sacs biodégradables économiquement viables), leur bilan énergétique est favorable par rapport aux sac papiers par exemple.
  3. Pour le consommateur final, la fin de la distribution de sacs gratuits signifie l'obligation d'acheter des sacs poubelles (encore un point positif pour les GMS): la plupart des foyers recyclent les "pochons" en sac poubelles, ce qui au demeurant améliore le rendement des incinérateurs (donc abaisse le coût de traitement des ordures ménagères). Quant aux pollueurs impénitents, ils ont toujours le choix de laisser leurs détritus sur les aires de pic nique.... On en revient au sur-emballage: à quand les canettes de 8-9 biodégradables?

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