14 mars 2006

Etrangetés du systeme politique francais

Tout d'abord, une excuse aux lecteurs qui ont remarqué la disparition des accents: je n'ai qu'un clavier QWERTY et utilisait Micro$oft Word avec Blogger pour Word, mais ce petit ad-on plante et le copier-coller de Word vers ne fonctionne pas (car comme d'habitude MSFT ne se conforme pas aux standards et insere des codes HTML speciaux et incompatibles avec Blogger...)

Alors que la situation politique sur le CPE se transforme en guerre de tranchées, les issues en paraissent peu claires.

D'un cote, le gouvernement s'accroche a une mesure qu'il présente comme essentielle pour résorber le chômage des jeunes et qu'il voit comme l'un de ses projets phares.

De l'autre l'occasion de se regrouper au nom de la défense des salariés est trop belle pour une gauche émietté. J'ai déjà ironisé sur ces syndicats étudiants défendant les avantages qu'ils n'ont pas acquis. Quant au projet gouvernemental il ne m'apparaît que comme un cataplasme sur une jambe de bois, créant des complexités et des castes supplémentaires dans le droit et le marche du travail.

Les choses commencent a prendre une tournure... intéressante. Il devient de plus en plus clair que le gouvernement est sur la défensive, traumatisé par le cas Juppé (qui avait du démissionner après une révolte estudiantine qu'il avait essaye de moucher en restant droit dans ses bottes). Les amendements qu'il propose renforcent l'impression d’impréparation et d'amateurisme.

Vu d'outre-manche, le processus dans son ensemble est pour le moins intriguant et révélateur d'une conception de la vie politique et de l'esprit français bien peu adapté aux collaborations transversales et aux changements rapides qui caractérisent le monde d'aujourd'hui. Le Français est caractérisé par un fort individualisme (le travail en groupe a l'école n'est que peu récompensé par exemple), une structure très hiérarchique et la peur de l'incertitude. Autant de traits qui expliquent pourquoi ce pays est régi par des énarques fonctionnaires?

Pour en revenir au CPE, lorsqu'on compare ce cas aux débats intervenant dans d'autres pays, les faits suivants me frappent:
  • il n'y a pas eu de phase longue de préparation de l'opinion par des études et une recherche de consensus sur la natures et les causes du problèmes (en l'occurrence le chômage des jeunes)
  • par conséquent, il n'y a pas eu non plus de débat sur les remèdes à proposer
  • le gouvernement a imposé une mesure sans discussion
  • les catégories concernées se sont senties frappées d'ostracisme et ont proteste
  • comme le gouvernement n'a pas non plus cherche le consensus dans ses propres rangs, la polémique s'est développée
  • et comme en France on aime protester, on a vu les étudiants se mettre en grève (allo, les gars, la nation vous paye pour étudier, qui cela gêne le plus de ne pas aller en cours?)


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